![]() |
Martin Luther King est né le 15 janvier 1929 à Atlanta (Georgie). Il suit ses études à Crozer et Boston. En 1954, il est nommé pasteur d'une église de Montgomery dans l'Alabama. S'inspirant de Ghandi, il prône la non-violence comme moyen officiel de résistance à l'oppression dont sont victimes les noirs. En 1963, il met sur pied une longue marche pour les droits civiques et prononce le 28 août 1963 au Lincoln Memorial de Washington un discours qui restera à jamais célèbre. En 1964 il reçoit le Prix Nobel de la Paix. Le
4 avril 1968, il est assassiné par balle à Memphis au Tennessee
(son meurtrier, James Earl Day, fut arrêté et condamné en 1969 à
une peine de 99 ans de prison).
Après sa mort, les lois de ségrégation
contre les Noirs furent abolies officiellement. |
Le texte original (complet en anglais) est consultable sur les sites
suivants :
http://www.mecca.org/~crights/dream.html
http://web66.coled.umn.edu/new/MLK/MLK.html
[...](traduction JCB)
Je peux vous dire aujourd'hui, mes amis, qu'en dépit des
difficultés et des frustrations actuelles, j'ai quand même fait un rêve.
C'est un rêve profondément enraciné dans le rêve Américain.
J'ai fait un rêve, qu'un jour, cette nation se lèvera et
vivra la vraie signification de sa croyance :
"Nous tenons ces vérités
comme évidentes : que tous les hommes naissent égaux."
J'ai fait un rêve, qu'un jour, sur les collines de terre
rouge de la Géorgie, les fils des anciens esclaves et les fils des anciens
propriétaires d'esclaves pourront s'asseoir ensemble à la table de la Fraternité.
J'ai fait un rêve, qu'un jour même l'état du Mississippi,
un désert étouffant d'injustice et d'oppression, sera transformé en un oasis
de liberté et de justice.
J'ai fait un rêve, que mes quatre enfants habiteront un jour
une nation où ils ne seront pas jugés sur la couleur de leur peau, mais sur leur
comportement.
J'ai fait un rêve aujourd'hui.
J'ai fait un rêve, qu'un jour l'état de l'Alabama, dont le
gouverneur actuel n'a à la bouche que les mots d'interposition et d'invalidation, sera transformé en
un endroit où les petits garçons et les petites filles noirs pourront prendre la main
les petits garçons et les petites filles blancs et marcher ensemble comme frères et sœurs.
J'ai fait un rêve aujourd'hui.
J'ai fait un rêve, qu'un jour, chaque vallée sera comblée,
chaque colline et montagne sera nivelée, les endroits rugueux seront lissés et
les endroits tortueux seront redressés, alors la gloire du Seigneur sera
révélée, et tous les hommes la verront ensemble.
Ceci est notre espoir. C'est en cette confiance que je rentre au
Sud.
Avec cette foi nous pourrons tailler dans la montagne du désespoir une pierre
d'espérance.
Avec cette foi, nous pourrons transformer les discordes de notre nation
en une belle symphonie de fraternité.
Avec cette foi, nous pourrons travailler
ensemble, prier ensemble, lutter ensemble, être emprisonnés ensemble, se
révolter ensemble pour la liberté, en sachant qu'un jour nous serons libres.
Ce jour sera celui où tous les enfants de Dieu pourront
chanter avec un sens nouveau "Mon pays, c'est de
toi, doux pays de liberté, c'est de toi que je chante. Pays où reposent
mes aïeux, pays fierté des pèlerins, de chaque versant de la montagne, que
retentisse la liberté."
Et si l'Amérique veut être une grande nation, ceci doit se
réaliser.
Alors, que la liberté retentisse des grandes collines du New Hampshire.
Que la liberté retentisse des puissantes montagnes de New York.
Que
la liberté retentisse des hautes Alleghenies de la Pennsylvanie!
Que la liberté retentisse des Rocheuses enneigées du
Colorado!
Que la liberté retentisse des beaux sommets de la Californie!
Mais ce n'est pas tout, que la liberté retentisse de la Stone Mountain de la Georgie!
Que la liberté retentisse de la Lookout Mountain du Tennessee!
Que la liberté retentisse de chaque colline et de chaque
taupinière du Mississippi!
Que la liberté retentisse de chaque versant de la montagne!
Quand nous laisserons retentir la liberté, quand nous la laisserons retentir de chaque village et de chaque lieu-dit, de chaque état et de chaque ville, nous nous rapprocherons vite de ce jour où tous les enfants de Dieu, Noirs et Blancs, Juifs et Gentils, Catholiques et Protestants, pourront se prendre par la main et chanter les paroles de ce vieux negro-spiritual, "Enfin libres! Enfin libres! Dieu Tout-puissant, merci, nous sommes enfin libres!".